رسالة حزب العمل البلجيكي حول إضراب 15 كانون الأول 2014
رسالة حزب العمل البلجيكي حول إضراب 15 كانون الأول 2014
الى السيدين دو ويفر وميشال: بلجيكا المضربة
تريد السير في طريق مختلف عن الذي رسمتموه
"انه أكبر إضراب عام عرفته بلجيكا خلال السنوات الثلاثين الماضية... وهو
يدل أن الوقت قد حان لوضع سياسة مختلفة موضع التنفيذ، سياسة تضع الناس في
المكان الأساس ولا تخاف من التوظيف في مجال اعادة إحياء ما هو اجتماعي" هذا
بعض ما صرّح به بيتر مرتنس، رئيس حزب العمل البلجيكي، خلال جولته
التضامنية على أماكن تجمع العمال الذين نفذوا الإضراب العام.
هذا الإضراب الذي امتد من الشمال الى الجنوب وشمل ضمن جبهة نقابية موحدة
سائقي القطارات والممرضات والأساتذة وعمال الصناعات التعدينية وصناعات
الأغذية الى عمال المرافئ وحرس السجون والفنانين والطلاب... الكل عبّر عن
غضبه عبر الإضراب العام الشامل الذي لم تشهد له بلجيكا مثيلا منذ 30 عاما.
فقد توقف العمل في كبريات القطاعات الصناعية والنقل والقطاع العام، وكذلك
فعل العديد من المؤسسات الصغيرة والمتوسطة والمخازن الكبرى والمدارس
والمستشفيات ومنظمات الأطباء وغيرها من المؤسسات غير التجارية... وبعض هذه
المؤسسات أعلنت الإضراب للمرة الأولى في حياته. وجابت بعض المدن تظاهرات
دراجة.
كل ذلك يدل على أن الشعب البلجيكي أصبح – كما صرح المسؤولون النقابيون في
حزب العمل – مستعدا للتغيير وهو سيتابع التحرك في الأيام والأسابيع المقبلة
حتى تتراجع الحكومة عن سياساتها الاجتماعية المعادية للشعب.
في ما يأتي نص الرسالة بالفرنسية:
« Messieurs De Wever et Michel, la Belgique en grève veut prendre un tout autre chemin que le vôtre »15 Décembre 2014
« C’est la plus grande grève générale qu’a connue notre pays en trente ans ; le signal de la population est donc très clair. L’action a eu lieu dans pour ainsi dire tous les secteurs, les routes sont désertées, la population active s’est croisé les bras. Il est vraiment temps pour une autre politique, dans laquelle les gens tiennent la place centrale et qui ose investir dans le renouveau social », a réagi Peter Mertens, le président du PTB, en tournée de solidarité aux piquets ce lundi.
Du Nord au Sud, en front commun syndical, les machinistes, infirmières, professeurs, métallurgistes, puéricultrices, dockers, gardiens de prison, artistes, étudiants… sont en colère : la grève générale de ce 15 décembre est « la plus générale » depuis plus de 30 ans.
Tous les grands secteurs industriels, les transports et services publics sont à l'arrêt, mais aussi, et plus encore que lors des grèves régionales, beaucoup de petites et moyennes entreprises, de grands magasins, d'écoles, d'hôpitaux et d’autres institutions du non-marchand sont en grève, parfois pour la première fois de leur existence.
Les mouvements citoyens Hart boven Hard et Tout autre chose, qui représentent plus de 1000 associations de tout le pays, ont défilé à vélo dans les grandes villes du pays. Les grèves suivies dans les universités et hautes écoles par pas mal d'étudiants démontrent aussi la largeur inédite du mouvement dans le pays. Et même des magistrats, des petits commerçants, des associations de médecins ont exprimé leur soutien.
« Cette réalité est en totale opposition avec la volonté du Premier ministre de l’ombre De Wever de tenter à nouveau de communautariser le conflit social dans notre pays et de le marginaliser à de petits groupes de la société, ajoute Peter Mertens. En effet, 80% des Flamands estiment que les mesures du gouvernement répartissent la charge de manière inéquitable. Et la largeur du mouvement aujourd'hui, aussi forte au Nord qu'au Sud, montre que la politique d'inégalité portée par ce gouvernement est rejetée quelle que soit la langue parlée. » .
« Que des fédérations patronales affirment que la majorité des entreprises travaillent est tout simplement absurde : les routes sont quasiment désertes, les transports en commun sont à l'arrêt et peu de travailleurs non-grévistes se présentent aux piquets, précise Peter Mertens. Et ceci malgré les multiples pressions qu'ont subies des travailleurs : incitation à dormir sur les lieux de travail, pression financière pour venir travailler, mise en demeure par des huissiers voire menaces de délocalisation. Aujourd'hui, par la force du nombre, le monde du travail a fait pression par la grève sur les parrains du gouvernement Michel-De Wever : les grandes entreprises et leurs fédérations patronales FEB et VOKA. »
Peter Mertens : « Nous avons senti aux piquets de grève un malaise grandissant face à la surdité du gouvernement pour les demandes des travailleurs. Mais, de ce que nous avons pu voir aujourd'hui aux piquets, la détermination est bien là pour continuer le mouvement après la trêve hivernale si le gouvernement ne revient pas sur des éléments clés de sa politique. Comme l'allongement des carrières et l'âge de la pension à 67 ans. Comme le saut d'index et le démantèlement des services publics et de la sécurité sociale. Du côté du monde du travail, l'unité d'action est plus forte que jamais alors que, de l'autre côté, nous voyons les fissures se creuser au sein même de la coalition gouvernementale : de quoi être optimiste pour la suite. »
« Les gens savent que les recettes de notre gouvernement, qui n’ont pas fonctionné en Allemagne et aux Pays-Bas, ne marcheront pas non plus chez nous comme par miracle, constate Peter Mertens. Les remèdes empirent la maladie, comme les médecins du Moyen Age qui saignaient le patient jusqu’à ce qu’il en rende l’âme. Notre Premier ministre de l’ombre met le monde à l’envers : les grévistes s’insurgent contre une politique qui va précisément encore approfondir la récession. Le besoin d'alternatives grandit dans ce mouvement, n'en déplaise à M. De Wever. Après cinq ans de campagne du PTB pour une taxe des millionnaires, il existe une base plus grande que jamais qui demande l’instauration d’une telle mesure. 85% des gens soutiennent un tel impôt sur les fortunes au-dessus d’1 million d’euros. Une véritable taxe sur la fortune est la seule mesure qui puisse vraiment atténuer l’inégalité croissante. La seule raison pour laquelle les différents gouvernements n’ont pas encore instauré de taxe sur la fortune, c’est probablement le fait que l’influence des grosses fortunes dans les cercles gouvernementaux est très importante. C’est pourquoi De Wever balaie la taxe des millionnaires en la renvoyant au royaume des contes de fées. »
« Il est clair que ce gouvernement suit un tout autre cap et qu’il ne veut même pas discuter de propositions alternatives, poursuit Peter Mertens. Celles-ci sont invariablement rejetées de la table, avec une grande virulence verbale. Le gouvernement reste totalement sourd aux attentes de la société. Il est fossilisé dans sa propre vision-tunnel : pour lui, il n’y a pas d’autres recettes possibles que les siennes propres . Il est vraiment temps pour une autre politique, qui donne à l’être humain la place centrale et qui ose investir dans le renouveau social. Oui, messieurs Michel et De Wever, il existe des alternatives, mais il faut les vouloir. Nous avons élaboré un plan étayé et chiffré, le Plan Cactus. Au lieu d’économiser à mort en détruisant le tissu social et culturel de la société, nous plaidons pour de nouveaux investissements dans le domaine social, écologique et industriel. Au lieu de livrer toujours plus de parties de notre société au marché, nous voulons partir de services publics forts en tant qu’épine dorsale du renouveau démocratique. Et au lieu de chercher l’argent chez ceux qui en ont le plus besoin, nous proposons que les fortunes dormantes des multinationales soient activées. »
Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB et député fédéral, lui aussi présent dans le Limbourg et à Liège ce matin, conclut : « Partout où nous allons, nous constatons une grande ouverture pour une réelle alternative. Près de 900 militants du PTB ont visité plus de 1000 piquets de solidarité où ils ont été reçus chaleureusement. Dans les jours et semaines qui viennent, ils continueront à s'investir dans le large mouvement en marche pour faire reculer ce gouvernement antisocial
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